There she goes

BECK - THERE SHE GOES
(THE VELVET UNDERGROUND AND NICO  - 2009) (mp3)

Comme de lancer le mot chômage conjugué au verbe être à la première personne du singulier dans une conversation, dire tout fort JE N'AI PARLE A PERSONNE DEPUIS DEUX JOURS fout mal à l'aise. Peu importe, ici c'est écrit.

Je ne l'ai pas ouverte pendant deux jours et deux nuits, vu personne, interagit avec que dalle d'humain ou d'animal à part peut-être quelques tranches de saumon et un peu d'Internet. J'étais enfermée coincée, incapable de sortir de là, bref, du coup j'ai écouté un peu de musique, vu un paquet de films, envoyé quelques curriculum vitae dans des hautes strates éloignées de la population active, passé des heures dans la chambre noire du labo à tenter de comprendre la difficile science du tirage photographique et rangé, classé, jeté, classé et rangé tellement de trucs qu'il va, au final, rien me rester d'autre à accomplir chez moi que le ménage.

Et puis aujourd'hui c'est le jour où Franchoix raconte que Las Vegas, c'est quand même très rigolo et aussi celui où Seb débarque fraîchement de l'avion pour me raconter une fois de plus comme la Colombie c'est le paradis. Retour de mes amis et  à une situation normale donc, où on est tous dans le même bateau: novembre et son ciel triste qui fait route vers décembre et son ciel triste ET froid.

Et pour couronner le tout Musique: un autre dernier BECK de reprises, cette fois-ci de l'album VELVET UNDERGROUND & NICO est sorti et je ne pige plus rien à l'actualité de BECK mais tant pis, d'autant plus que cette version de THERE SHE GOES est parfaitement inaudible, tu en conviendras. Ah ouais et désolé, c'est encore une Photo: de moi, mais j'ai encore oublié mon disque dur plein de nouveautés à la maison.

Comments

[comunoiseau]

Tes images s'affinent avec le temps, se précisent... j'aime bien voir ça...

Et si t'as envie de sortir de chez toi et que ton masque pour ton projet grand maaaa s'adapte à toutes les tête... moi et mon bébé de déjà 2 ans on t'offre volontiers un thé (parce que chez moi depuis deux ans y'a plus beaucoup de bières au frigo :)

[Anna]

:) je reviens régulièrement chez toi comme on revient à la maison, celle qui nous a vu grandir et qu'un jour il a fallu quitter pour vivre sa vie de grand. Limite je m'attends à ce que tu sois sur le palier pour m'accueillir, ahah. C'est vrai j'aime toujours autant tes images, tes mots, ta musique, tu restes fidèle à toi-même, c'est con mais c'est rassurant.

[maaa]

Je suis d'accord avec toi!

Etre seul n'est pas misérable, c'est le fait de le revendiquer qui semble ne pas être normal en fait. C'est d'ailleurs consciente de ça que je l'avoue! Bien qu' *avouer* soit un verbe une fois de plus dicté par cette "normalité".

Et ton "certains cachent mieux que d'autres cette misère personnelle qu'on porte tous en nous" est une sacrée phrase. Un truc qui résume tout ce qu'il y a à résumer. Je trouve.

Je suis contente de te voir passer par là. Ca fait un bail maintenant, qu'on se lit... :)

[Anna]

Tout ce qui ne fait pas partie de la "normalité" fait peur, et alors le vide se fait autour de soi sans un mot, c'est humain. Pourquoi s'attacher autant à ce que peut penser, dire ou faire les autres ? L'herbe n'est pas plus verte ailleurs, seulement certains cachent mieux que d'autres cette misère personnelle qu'on porte tous en nous. On peut faire semblant de ne pas la voir mais ça dure jamais longtemps, sinon il me plaît de croire qu'il est possible de la transcender.