«Theres things I remember and things I forget»
Counting Crows - Raining in Baltimore (mp3)
(August and Everything After - 1993) (paroles)
J'ai retrouvé ce que ça faisait, de rêver, perchée sur une poutre très, très haute, expérimentant la métaphore "ne vas pas là d'où tu ne pourras pas revenir", pour finir sanglotante sous les couvertures, yeux ouverts pour ne pas y retourner (et y retourner quand même, ensuite).
J'expérimente aussi une fois de plus le compte en banque criblé de dettes / factures de fin d'année, le manque de temps, de ressources et de patience pour effectuer ce qui devrait être la joie des achats de Noël. Ca joue tendu, je n'aime pas ça, j'aimerais disparaitre. On entre dans la semaine des dix heures non-stop de travail par jour avec le fantôme de la prime au bout, celui qui nous fera tenir debout cinq jours avant de nous laisser tomber lui aussi. Si je fume une cigarette à chaque fois que mon collègue profite de moi et de ma gentillesse je vais devoir aller vite en racheter. (Il est bientôt midi, j'en suis à onze, contre une d'habitude.)
Et puis j'imagine ma mère fouiller les magasins à la recherche de tout ce qu'elle pourrait nous acheter d'inutile, pour une raison que j'ignore -mais qui n'est en tout cas pas l'amour- ne la voyant que deux fois par an et encore, rapidement... Et ça me fout en l'air, t'imagines même pas, comme si tout ce que j'avais parcouru jusque-là comme chemin vers la guérison n'était qu'une lubie qu'en décembre, même la drogue, les noyades ou les vieux cd émotifs d'avant n'arrivaient plus à garder debout.
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